Nous sommes des arbres à étiquettes

Introduction

Avez-vous déjà ressenti le poids des étiquettes qui vous sont attribuées ou que vous vous donnez ?

Ces petites étiquettes, telles que « hypersensible » ou « Haut Potentiel Intellectuel » (HPI), peuvent sembler utiles pour comprendre qui nous sommes et comment nous nous situons parmi les autres. Cependant, dans cet article, nous allons explorer en profondeur l’importance et les dangers de s’identifier de manière rigide à ces étiquettes. Nous découvrirons comment elles peuvent influencer notre confiance en nous et notre bien-être, et comment nous pouvons nous libérer de leur emprise pour mieux nous épanouir.

L’illusion de l’identification : Nous ne sommes pas limités aux étiquettes

Il est courant de se rattacher à une étiquette qui semble correspondre à notre expérience ou à notre personnalité (« hypersensible », « hpi » etc). Les étiquettes nous offrent un sentiment d’appartenance, un moyen de nous situer dans le monde et de trouver des communautés qui partagent des traits similaires. Et cela peut être un répère essentiel au début de notre recherche de nous-même.

Cependant, il est primordial de prendre du recul et de nous interroger sur les conséquences de cette identification, notamment sur nos croyances, car nous sommes des êtres complexes et multidimensionnels, bien au-delà des étiquettes qui nous sont attribuées. S’identifier de manière rigide à une étiquette peut donc nous empêcher d’explorer toutes les facettes de notre personnalité et de nous ouvrir à de nouvelles expériences et opportunités, qui correspondrait moins à l’étiquette que l’on s’attribue.

On reste alors identifié à ce qui pose problème, sans voir les solutions et les ressources que nous avons sous les yeux et qui fondent notre équilibre. 

Les dangers de l’identification à une étiquette : La perte de responsabilité

S’identifier de manière excessive à une étiquette peut aussi entraîner un sentiment de victimisation et nous déresponsabiliser quant à notre propre bien-être. En cherchant à correspondre au « standard » établi par la communauté à laquelle nous nous identifions, nous limitons nos possibilités d’évolution et nous empêchons de remettre en question nos propres schémas de pensée et comportements. Ce qui peut être problématique dans la mesure où l’on s’enferme, à nouveau, dans un cercle vicieux.

Il est donc important de ne pas laisser une étiquette définir entièrement qui nous sommes, car notre identité est en constante évolution et nous avons le pouvoir de choisir qui nous voulons être, mais uniquement si nous nous responsabilisons quant à notre bien être. Ce qui est impossible si l’on ne se considère invariablement et uniquement comme un hypersensibile ou un HPI. 

Redifinir de son identité : La flexibilité et l’ouverture d’esprit

Plutôt que de nous identifier de manière rigide à une étiquette, je pense qu’il est plus pertinent d’avoir une approche gagnant-gagnant de notre identité, et de reconnaître que celle-ci peut évoluer selon les contextes et les situations. Nous sommes des êtres complexes et changeants, et nous ne devrions pas laisser une étiquette déterminer entièrement qui nous sommes. Il est plus adapté de voir cela comme un ensemble des briques, qui constituent les particularités de chacun.

Se libérer des étiquettes pour une meilleure santé mentale : Redéfinir nos propres standards

Au lieu de nous enfermer dans une seule étiquette, nous devrions utiliser ces étiquettes comme des outils pour mieux comprendre nos expériences et nous permettre d’évoluer. Cela permet de trouver des quick fix plus facilement, et ainsi de rester ouverts à de nouvelles perspectives. Nous développons ainsi une plus grande confiance en nous et nous nous donnons l’opportunité de vivre une vie plus épanouissante et authentique.

S’affranchir des étiquettes et envisager de nouvelles façons de nous identifier (ou pas) aux autres peut être libérateur et bénéfique pour notre santé mentale et émotionnelle. Plutôt que de nous concentrer sur notre appartenance à une certaine catégorie ou communauté, qui rencontre et reste bloqué dans son obsctacle particulier (dans le cas de l’hypersensibilité, la gestion de ses émotions par exemple) il sera plus intéressant de repérer des éléments spécifiques qui sont incommodants, et de trouver des solutions pour ces situations en particulier. 

D’autant qu’en prenant le contrôle de notre bien-être, nous développons une plus grande confiance en nous et une meilleure estime de nous-même. Nous devenons les acteurs de notre propre vie, capables de définir nos propres standards et de nous améliorer pour aller vers des objectifs de vie (ou comme dans 90% de mes accompagnements, faire des émotions un non-sujet). 

Conclusion : Au-delà des étiquettes, vers une véritable compréhension de soi

En conclusion, il est essentiel de remettre en question notre tendance à nous identifier de manière rigide à des étiquettes. Plutôt que de nous limiter en nous conformant à ces étiquettes, nous devrions nous concentrer sur notre propre évolution et sur la manière dont nous pouvons développer une confiance en nous solide, car se libérer des étiquettes ouvre la voie vers une meilleure compréhension de nous-même et une plus grande possibilité de croissance personnelle.

C’est la raison pour laquelle en coaching, nous travaillons davantage à cultiver votre autonomie qu’à établir si oui ou non, ce que vous vivez est partagé par la majorité des gens/s’ils le comprennent. Car bien que la compréhension et la validation des autres soient essentiel à notre développement de nous-même, on cherche souvent à celle de ceux qui ne peuvent nous les donner. Comment pourraient-ils accepter chez vous ce qu’ils rejettent chez eux? 🙂