Se sentir mal quand tout va bien,?

Les émotions jonchent notre vie et rythment nos journées. Certaines sont auto-provoquées, tandis que d’autres sont déclenchées par ce que quelqu’un de notre entourage nous dit ou fait, la plupart du temps involontairement. Parfois, tout semble aller pour le mieux, ou en tout cas, on a l’impression que cela devrait. On n’a donc aucune raison de se sentir mal, et pourtant, quelque chose cloche. Mais quoi? Et surtout, comment analyser la situation, dans ces moments de creux? Si c’est ok de se sentir mal sans raison, rester dans son trou, c’est de la non-assistance envers soi. Voici quelques idées pour savoir quoi faire lorsque vous vous sentez mal quand tout va -objectivement- bien.

Ralentir pour vérifier que réellement, on se sent mal sans raison

On ralentit, de plusieurs manières: La première chose à faire, est d’arrête de s’occuper, et de bouger pour éviter de se poser et de se confronter à soi. On arrête de vouloir être « rentable » à tout prix, pour devenir improductif de manière assumée, pendant un temps donné. On se met aux petits soins, on se coupe en 4 pour soi.

Cela permet de vérifier que effectivement, tout va objectivement bien dans notre environnemment, et de voir si ce que l’on perçoit comme une baisse de moral n’est pas lié à la frénésie du quotidien.

De ce fait, on ralentit aussi nos pensées, ce qui permet de s’autoriser à ressentir, et c’est important de le faire « avant qu’il ne soit trop tard ».

Une émotion qu’on n’écoute pas ne disparait pas : Elle se fait de plus en plus insistante, si bien qu’il faut qu’elle prenne des proportions improbables avant de se manifester lorsque l’on est occupé. Mais si l’on prend le temps de se poser et de se sentir, on commence à ressentir. Ralentir permet donc de mieux les identifier. C’est un peu comme les sensations physiologiques, comme la faim ou la soif.

Se sentir mal sans raison est une illusion

Quand on a réussi à se poser, l’idée est de pouvoir identifier et faire des liens entre ce que l’on ressent et ce qui se passe objectivement.

Reine des carnets, j’ai toujours écrit : qui je voulais être, ce que je ressentais, mes projets et mes rêves. Et l’écriture est salvatrice : elle permet de soulager ses états d’âme en y posant des mots.

On sort donc mon arme fatale pour cette fois écrire ce que l’on ressent, de la manière dont on le ressent, et même ce qui s’y rattache. Tout ce qu’on a en tête doit être écrit, car c’est une manière de réduire notre charge mentale, de se dissocier de nos pensées (« Ok, je pense ça, mais je me rappelle que je ne suis ni ma pensée, ni mon émotion »).

Le but est de purger tout cela pour commencer une prise de recul, « digérer » les émotions en regardant la situation d’en haut.

On repère le schema qui fait se sentir mal,

Il existe différentes écoles par rapport aux émotions.

La mienne, c’est qu’une émotion est déclenchée en accord avec une expérience. Un peu comme pour rappeler un apprentissage. Ensuite, cette émotion est entretenue par une pensée et devient un ressenti. Il n’y a donc normalement toujours une raison si l’on se sent mal.

Dans l’étape précédente, nous avons coupé le processus de l’entretien du ressenti par la pensée. Maintenant, il s’agit de trouver ce qui a déclenché l’émotion. Pourquoi celle-la en particulier? Comment faire pour que, la prochaine fois, je puisse m’en servir sans la subir? Que me rappelle-t-elle? Pour aller plus loin là dessus, tu peux aller voir mon article sur les émotions raquettes.

Le but de la manœuvre, c’est d’apprendre quelles expériences non-intégrées, font vibrer quelles émotions. Ça permettra de faciliter les prochaines occurrences d’émotions intenses en sachant ce qu’elles cachent, par quoi elles ont été déclenchées (ce qui les a fait « vibrer »), et donc, en ayant une explication, d’arriver à son dissocier. Je vous parlais d’ailleurs dans un épisode de podcast d’apprendre à gérer vos émotions.

Quand tout va bien, mais que tout va mal

Dans certains cas, il n’est question d’aucune émotion à priori perceptible… Sauf que, comme dit en intro, « il manque quelque chose quand même ».

Alors, une fois que l’on a fait ce travail de savoir si quelque chose cloche de manière plus ou moins logique, il peut être judicieux de chercher ce qui manque pour se sentir bien. Évidemment, on ne parle ici pas d’un point de quelque chose de matériel.

Si vraiment, on a l’impression de se sentir mal sans raison, on explore quelques pistes pour se sentir mieux (à explorer par écrit) :

  • Quelle perception j’ai de moi? (Devrait être neutre)
  • Pour quelle raison je me lève le matin? (Je devrais me sens utile)
  • Est-ce que j’ai du monde autour de moi? (Je devrais objectivement avoir quelques personnes proches de moi, et entretenir de bons rapports avec elles)
  • Est-ce que mes actions m’emmènent vers des objectifs qui me fond vibrer?
  • Qu’est-ce qui pourrait être mieux?

En faisant tout cela par écrit, sans jugement et en écrivant tout ce qui vient, vous aurez un aperçu plus clair de votre situation, et probablement relativisé certains facteurs, trouvé ce que vous pouvez faire pour vous sentir mieux.

Pensez également à lire mon article sur les émotions raquettes, qui pourra peut-être vous aiguiller sur une piste.

Ceci étant fait, je vous invite à utiliser la boite à outils en ligne mises à votre disposition sur le blog, et dans les podcasts.

Se sentir mal sans raison, les pistes

Si cet état est ponctuel, un coaching peut être indiqué pour apprendre à le vivre. Si celui-ci est récurrent, il peut être nécéssaire, selon vos difficultés, de prendre contact avec un psy. N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de savoir à qui vous adresser.