Vous avez été nombreux (au moins 5) à répondre au sondage concernant cet article sur ma page Facebook. À ma grande surprise, la majorité d’entre vous a des facilités à parler positivement de soi, c’est pourquoi je vous propose une réflexion plutôt axée sur l’intérêt de dire du bien de soi. Quelques conseils clôturent cet article, si cette thématique vous pose difficulté. Merci pour votre participation au sondage !

Une question d’intention… Mais pas que

L’une des différences fondamentales entre quelqu’un qui se jette des fleurs, et quelqu’un qui énonce ce dont il est capable, ou ce à quoi il est bon, est pour moi l’intention de la personne qui parle d’elle. Le contexte a son rôle à jouer également. Certaines discussions sont propices au fait de parler de soi positivement (de manière absolument sollicitée). C’est le cas par exemple, d’un entretien d’embauche (où l’on s’attend à ce que vous le fassiez, et où l’on vous juge là dessus), d’un entretien thérapeutique (où c’est le contraire). Ce sont ces situations qui sont ciblées par l’article d’aujourd’hui.

En entretien, on n’est pas la pour être copains

Dans ces contextes particuliers, parler de soi positivement perd son enjeu social puisque vous êtes dans une relation très particulière avec votre interlocuteur.

Dans le contexte perso, celle de la relation d’aide, ou d’une conversation avec un proche, et dans le contexte pro, carrément une vente. Vous êtes le produit que vous vendez à l’entreprise, et personne n’a jamais vu sur sa bouteille d’eau de javel ‘ce produit pue tellement que vous pourriez bien ne plus avoir envie de l’acheter quand vous l’aurez senti’. C’est pareil ici. Y compris quand on vous demande vos faiblesses. Il s’agit de rester dans l’équilibre.

Trouver l’équilibre

Dans les deux cas énoncés plus tôt, pour votre interlocuteur, parler de vous positivement donne une impression de connaissance de soi, qu’il validera par la suite. L’une des différences principale est l’objectivité (toute relative) du point de vue. Dire une fois « cette jupe me va vraiment bien » ou 43 fois « J’ai trop bon goût, j’suis trop belle dans cette jupe », c’est dans les faits, plus ou moins la même chose. Cependant, la forme amène une nuance. Il en est de même pour parler de soi. Tout est dans la nuance et l’équilibre.

Nous n’avons pas de « qualité » ou de « défaut » en tant que tels. Ils ne sont qu’une modélisation. Nos qualités et nos défauts ne sont que les deux extrêmes d’une même caractéristique, et sont donc mouvants selon notre expérience passée, notre humeur du jour, le domaine dans lequel cela s’applique etc… C’est pourquoi il peut apparaître extrêmement fastidieux de dire que l’on est … ou … à un instant donné (j’avais déjà parlé de cette notion dans cet article).

…Sur du sable

La majorité de ce qui nous caractérise peut évoluer rien qu’en réfléchissant à nos valeurs et à ce qui compte vraiment pour nous.

De ce fait, dire à votre employeur « je suis patiente » peut devenir complètement erroné si vous décidez à un moment donné, pour répondre à l’une de ses consignes. Par exemple, d’avancer plus vite pour devenir plus efficace.

Il est donc très difficile et inconfortable de se caser dans la catégorie des « patients », « gentils » ou « perfectionnistes » puisque cela revient à se généraliser alors que chacun d’entre nous ne ressemble à aucun autre (et surtout pas au « gentil » d’à coté).

Pourquoi répondre quand même?

Cependant ne pas répondre peut donner l’impression d’une confiance en soi peu développée, ou d’une méconnaissance de soi d’un point de vue extérieur, mais peut également être vécu comme inconfortable.

Dans certains contextes donc, il peut être intéressant d’apprendre à répondre à ce genre de questions (oui, mentaliser qui nous sommes et arriver à en donner un aperçu par les mots, cela s’apprend, via différents outils en coaching, ou même à la maison). Cela permet également de faire un pas vers soi même car en s’expliquant (pas dans le sens de se justifier mais dans le sens d’apprendre à quelqu’un qui nous sommes), on prend conscience de qui l’on est. On prend alors parfois aussi conscience des changements que l’on veut apporter à sa manière de faire, on identifie nos limites et on fait face à nos faiblesses. On apprend à s’aimer pour ce que l’on est plutôt que de penser qu’on est imparfait.

Vous me direz, c’est plus simple à dire qu’à faire, jusque là tu ne m’apprends rien… Et vous aurez raison ! Lisez donc la suite 🙂

qualités

Comment parler de soi positivement sans avoir l’air de se vanter?

Le plus facile pour cela, c’est de se raconter, de s’appuyer sur ce que l’on a réalisé, vécu. Même si l’on ne raconte pas l’histoire à son interlocuteur, penser à ces moments permet de se focaliser sur ce qui a permis d’arriver au résultat, et donc à ses qualités, sans en faire des tonnes.

Arriver à parler positivement de soi, c’est aussi savoir quelles sont les valeurs les plus importantes pour nous. Pour cela, je vous propose un exercice de priorisation des valeurs, très bien expliqué par mon ami Aymeric, du site Move Your Mind.

J’espère que cet article aura pu vous aider à y voir plus clair sur vos qualités et ce qu’évoque pour vous le fait de parler positivement de vous, et pourra vous aider, quand quelqu’un vous le demandera, à le faire. N’oubliez pas que vous êtes le seul à vivre avec vous 24h/24.

Si cet article vous a aidé, postez 2 de vos qualités en commentaire !