L’un des problèmes que l’on rencontre régulièrement en société, est que nos seuils de tolérances sont variables et propres à chacun. Les conventions sociales sont faites pour maintenir une harmonie dans la société, mais que faire quand tout ne se passe pas exactement comme prévu? Comment réagir?

Le seuil de tolérance est variable

Prenons un exemple concret.

Si vous considérez comme un manque de respect le fait que votre rendez-vous de 15h arrive à 15h10, cela vous est propre et l’intensité de l’irritation que vous ressentez quand on transgresse cette limite peut varier de jour en jour, selon votre humeur, votre programme de la journée, etc… C’est la raison pour laquelle il est important de l’apprendre aux autres constamment. 

À contrario, si cela ne vous gêne pas que votre rendez-vous soit en retard de 10 min, ce n’est pas pour autant que cela ne gênera personne. Vous l’aurez compris, chacun perçoit la même situation à travers ses propres lunettes. C’est le propos de cet article.

Fixer les feux

Autrement dit, ce n’est pas parce que ça vous pose un problème que ça pose un problème à tout le monde (si vous avez un seuil de tolérance « bas » par rapport à la société sur un critère précis).

Et l’inverse est vrai : Ce n’est pas parce que cela pose un problème aux autres que ça vous en posera un à vous (si vous avez un seuil de tolérance plus haut que la société sur un critère précis).

Oui mais… regarde, moi…

Voilà donc de quoi faire taire les arguments de type “oui mais moi…”. Voici un exemple plus concret. Vous ne désirez pas faire d’heures supplémentaires, mais votre collègue en fait souvent. Il vous sort le fameux « oui mais regarde, moi j’en fais parce que ça me permet de finir tel et tel dossier ».

Votre collègue se représente le fait de travailler consciencieusement comme le fait de rester plus longtemps au travail.

Mais, si vous, trouvez que faire son travail consciencieusement, c’est le faire en étant à 100% pendant votre temps de travail, parce que vous savez qu’ensuite, vous êtes « libre » et que vous savez que quand vous faites des heures sup’, vous n’êtes plus à 100%, où est le problème? Quel sens pourrait avoir le fait de faire ce que votre collègue aurait fait, si ça ne correspond pas à vos valeurs?

Une question de valeurs

Bien entendu, l’exemple que j’ai choisi est un exemple d’école : Il n’implique pas réellement de souffrance, d’affects. Transposons ce processus à un exemple plus personnel ou plus émotionnel, ou qui touche au respect et aux valeurs, et nous voilà dans quelque chose de beaucoup plus touchy.  

Ce qui compte là dedans, c’est que si je reste, je transgresse mes valeurs, et si je décide de le faire, ce n’est pas de quelqu’un d’autre que la décision doit venir. Le choix doit venir de moi.

Bien sûr me direz-vous, mais où veux-tu en venir, au final?

La normalité n’existe pas

Je veux en venir au fait que la norme est un concept, ‘une idée inventée pour rassurer la société‘. Mais ‘tous les progrès ont pour origine une désobéissance à la norme’, comme l’a très justement dit lors d’une conférence Audrey Chapot.

Donc au final, on se fiche de bien savoir ce qui est normal ou ne l’est pas. Ce qui compte, c’est la manière dont on ressent les choses, et si on les juges acceptables ou non, selon notre perception à nous. Nous sommes notre meilleur guide, et les autres ne détiennent pas notre solution. Nous sommes les seuls capables de la construire.

Infographie créer sa norme