La méchanceté rapporte plusieurs choses: un soulagement immédiat de très courte durée, beaucoup d’ennuis, un mauvais karma, de la haine,..

Que vous soyez branché amour inconditionnel de votre prochain ou que vous essayiez juste de faire de votre mieux, vous le savez: être méchant ou agressif n’est pas une forme de « lâcher prise relationnel ». Car si être méchant est à priori accessible à tous sans compétence particulière, supporter le retour de baton est bien plus difficile que d’être bienveillant…

Aujourd’hui, nous abordons la malveillance. C’est une thématique que j’ai rencontré énormément ces deux derniers jours. Je parle ici, par exemple, de méchanceté, d’agressivité « verbale » ou même simplement de remarque à priori déplacée.

Les faits

La dernière occasion que j’ai eu d’affronter ce phénomène, c’était sur un groupe facebook d’une vidéaste que je suis depuis quelques temps. Axée développement perso, cette personne donne également des stages et des ateliers de quelques heures. Elle a écrit un message sur sa page, exprimant son étonnement de voir en majorité des inscriptions aux « stages » au détriment des ateliers. Ces formations ont pour but de donner des enseignements plutôt pratiques, les ateliers permettant plutôt de travailler sur soi et d’aller plus en profondeur.

Si les propos tenus par la vidéaste sont plutôt francs, on n’y trouve aucun jugement de valeur. C’est plutôt un espèce de coup de pied aux fesses de ceux qui penseraient que l’on peut devenir ce à quoi on aspire juste en croisant les doigts pour que ça fonctionne.

Pourtant, toute une partie de SA communauté s’est enflammée en criant au scandal, au manque de « bienveillance » des propos tenus. Ces personnes ont, en retour, tenu des propos peu élogieux contre la personne susmentionnée (insultes, remise en question de ses compétences de thérapeute et même étalage d’un pan de sa vie familiale en public sur le fil facebook).

Une tentative d’explication

La première réaction que j’ai eu en lisant le message initial, a clairement été de me dire qu’elle n’y allait pas de main morte, c’est un fait.

Cependant, une fois l’article parcouru en entier, je pense qu’un tri s’opère. En effet, pourquoi réagir agressivement si l’on ne se sent pas concerné par le post?

Pour moi, la grande majorité des commentaires sous cette publication vient de personnes qui se sont senties atteintes pour une raison qui leur appartient, par le message en question. Ces personnes se sont identifiés aux personnes dont elle parle.

C’est un choix

Mais là encore, une sélection se produit.

  • D’une part parce que notre réaction, quelle qu’elle soit, est d’abord émotionnelle. (et que nos émotions ne sont pas capables de taper un message sur un clavier)
  • D’autre part parce que la suite que l’on donne à cette émotion est totalement consciente.
  • Et ensuite, le message est effaçable si l’on a réagit à chaud.

Il y a donc à chaque étape une porte de sortie.

  • L’émotion > Comment j’interprète le message ou non, la partie « interne »
  • La suite qu’on lui donne « à chaud » > Je m’exprime (ou pas) et la manière dont je le fais
  • Ce qui suit la publication (ou non) du message > Je modifie mon message, en publie un autre, réponds, etc…

Ne se retrouvent donc sur le fil (encore à l’heure actuelle) que les messages que les internautes ont choisi de laisser dans le but de blesser (ou de s' »exprimer maladroitement » tout du moins).

Pourquoi?

Pour permettre à l’émotion de sortir de manière proportionnée à ce qu’elle est. La réponse sera généralement calculée pour provoquer un inconfort proportionnelle à l’inconfort ressenti. Ceci permet de ressentir une impression de « justice ». Une vengeance en quelques sortes, à un inconfort dont l’auteure du post n’est pas responsable directement.

Cette manoeuvre n’est bien entendu par désinteressée. La souffrance ressentie dans ce cas est une entaille qui pousse le « méchant » à agir dans le but de se distraire de sa propre douleur plutôt que de chercher à la panser.

La prochaine fois que quelqu’un vous énerve ou vous fâche, pensez à vous questionner sur sa responsabilité dans votre ressenti. Qu’est-ce que votre réaction révèle de vous? Qu’est-ce que l’autre fait que vous ne vous autorisez pas à faire?

En complément d’info, je vous propose cet article. Il vous aidera à en savoir plus sur vos émotions manifestement démesurées ou « illogiques ».