Pendant longtemps, j’étais super d’accord avec cette citation d’Oscar Wilde, qui nous incite à rêver grand.
Elle m’a portée pendant plusieurs périodes de ma vie, surtout quand j’étais jeune, parce qu’elle se vérifie parfaitement pour ce qui concerne la restitution de connaissances, ne laissant que très peu de place à l’imprévu. Si tu vises l’excellence et que tu connais toutes les variables possibles, tu ne peux pas te planter. Mais attention aux mauvaises interpretations : La vraie vie, contrairement à ce qu’on nous apprend, est faite de beaucoup d’inconnues.
Rêver grand, c’est pas pour tout le monde… Et ça ne veut rien dire sur ta capacité à (te) réaliser
Du coup, certains arrivent à aller de l’avant avec cette citation comme leitmotiv, parce qu’ils deviennent presque obstinés, la tête en permanence vers le ciel. Pour eux, ça marche de rêver grand, parce qu’ils arrivent à tout mettre en place pour que leur petite fusée aille sur la lune, quoiqu’il leur en coûte et sans se poser de question.
Mais pour beaucoup d’entre nous, c’est décourageant de viser la lune, parce qu’elle est trop loin. Elle est inatteignable en l’état. Et donc, contrairement aux gens qui passent leur temps à la regarder, on se pose 1001 questions. On perd confiance, on fait tout le temps le calcul de ce qui peut foirer, et on se focalise sur les obstacles qui s’accumulent.
Rêver grand par rapport à soi, c’est pas forcément viser la lune
Et si on y réfléchit bien, la vraie opportunité pour réussir dans ce cas là, c’est de se relever et d’apprendre comment faire mieux, quand on se crash dans un champ, pas de croiser les doigts très fort pour faire arriver sa fusée artisanale dans les étoiles.
Parce que les étoiles, elles sont à des milliers de kilomètres, alors que toi, t’es là, la tête dans la terre, à te dire que t’y arriveras jamais.
Rêver grand sans savoir gérer l’échec, c’est rester par terre
Évidemment qu’une partie du problème, c’est de viser plus haut que notre tête, sinon on reste par terre. Le truc c’est que quand on vise la lune, on se prépare pas vraiment à l’échec. Donc, on ne veut plus se relever quand il arrive, parce qu’on le considère comme tel, et non comme une source d’amélioration et d’apprentissage.
On se dit qu’on a pas eu de bol, ou qu’on n’a pas assez de connaissance et que donc on n’y arrivera jamais. Mais tu vois, si tu te dis que t’as pas assez de connaissances et que donc tu échoues, et que les étoiles c’est inatteignable, forcément tu réessaies pas. C’est logique. Alors que si tu te dis que tu vas essayer pour cette fois, de la faire décoller jusqu’au dessus des arbres, tu sais que t’iras pas jusqu’à la lune tout de suite, mais tu seras moins susceptible d’arrêter avant d’y être.
Comment viser la lune sans se planter?
Ce que je te propose aujourd’hui, c’est de relancer une fusée qui s’est déjà crashé plusieurs fois. Mais pas n’importe comment évidemment. Tu peux faire toute une série d’ajustements:
- Viser la cime des arbres, pour commencer, et voir si ça te plait ou non. Si c’est plus facile ou non. Dans la pratique, je te propose de choisir un objectif un poil moins ambitieux… pour commencer !
- Demander à un ingénieur en aérospatiale de t’aider, ou de t’expliquer comment t’y prendre, si tu n’as pas les compétences pour la fabriquer.
- Te demander si c’est vraiment ton rêve, d’aller sur la lune. Parfois on prend les rêves d’autres personnes pour les siens.
- Et continuer à réitérer jusqu’à ce que tu arrives là où tu le souhaites. Tu verras que c’est beaucoup plus facile de retenter encore et encore quand on ne vise pas la lune tout de suite.
Pour aller plus loin, j’avais fait un article sur les manières d’échouer, que tu peux retrouver ici.